Ce lundi 7 février, la ministre chargée de l’Outre mer et Nathalie Kosciusko-Morizet,
ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement ont ouvert la conférence baptisée "Quel avenir pour les récifs coralliens ?". Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’année des outre-mer.
Marie-Luce Penchard et Nathalie Kosciusko-Morizet ont ouvert une conférence portant uniquement sur l’avenir des récifs coralliens. Elle doit permettre à la France "de valoriser auprès des décideurs français et de la communauté internationale les actions engagées dans les collectivités d’outre-mer, de tirer les enseignements de l’année internationale de la biodiversité et d’établir, au regard de ses engagements nationaux et internationaux, la feuille de route de la France en matière de préservation des récifs coralliens pour les années à venir".
Il faut savoir qu’en raison de son histoire et de sa situation géographique, la France assume une responsabilité particulière vis-à-vis du reste du monde puisqu’elle gère "10% des récifs coralliens de la planète (4ème rang) et 20% des atolls de la planète, répartis au sein des huit collectivités d’outre-mer tropicales dans les trois océans".
Les récifs coralliens constituent un emblème de la biodiversité de par leur variété et leur importance dans le fonctionnement écologique global mais ils sont également indispensables à la protection du trait de côte et au développement économique des territoires insulaires (pêche, tourisme…).
"Les études réalisées en Martinique et en Nouvelle-Calédonie concluent, par exemple, que la valeur des services rendus par les récifs coralliens est de l’ordre de 200 à 300 millions d’euros par an. Or, on estime que les récifs ont perdu 20% de leur superficie à cause de l’activité humaine, notamment dans les zones littorales très urbanisées". De plus, "la hausse des températures et l’acidification des océans liés au changement climatique concourent également à la disparition progressive des récifs".
La richesse des fonds réunionnais doit impérativement être préservée, tout comme celle présente dans les autres territoires ultra-marins, d’où la mise en place de cette conférence baptisée "Quel avenir pour les récifs coralliens ?".
Selon la ministre chargée de l’Outre mer, 2011 est une année charnière. En effet, la France est co-présidente de l’Initiative Internationale pour les Récifs Coralliens (ICRI) jusqu’en décembre, le pays doit donc "confirmer son rôle de leader sur la scène internationale".
Les objectifs affichés sont clairs : il s’agit d’appuyer la mise en place d’une initiative régionale en faveur des récifs coralliens dans l’océan indien tout en assurant la concrétisation "des actions locales en vue d’une amélioration de l’état de santé des récifs coralliens d’ici 2015". La France s’est d’ailleurs engagée dans le cadre de la
conférence des parties de la Convention sur la Diversité Biologique en octobre 2010.
Quelques chiffres sur les récifs coralliens dans le monde :

Un kilomètre carré de récifs coralliens contient plus d’espèces que n’en compte le littoral européen.
- On estime qu’un demi-milliard d’êtres humains vit plus ou moins des récifs.
- Entre 9 et 12 % des pêcheries du monde sont liées à ces récifs.
- Les dernières études estiment à plus de 30 milliards de dollars, les bénéfices annuels net engendrés par les récifs coralliens.