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La phase d’expérimentation du cannabis thérapeutique portera sur 3 000 patients en France et sera réalisée dans plusieurs centres hospitaliers.
L’Assemblée nationale a donné leur feu vert, vendredi, pour une expérimentation thérapeutique du cannabis. Cette autorisation s’inscrit dans le cadre de l’examen du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2020. Les députés ont adopté à main levée un amendement du rapporteur Olivier Véran (LREM). Avec ce vote des parlementaires, l’expérimentation, déjà validée par l’agence du médicament (ANSM) s’étalera sur deux ans. Seront concernées par cette expérimentation les personnes souffrant de maladies graves comme certaines formes d’épilepsies, de douleurs neuropathiques ou d’effets secondaires de chimiothérapie. Les dérivés du cannabis pourront alors constituer un apport thérapeutique supplémentaire.
La secrétaire d’État, Christelle Dubos a exprimé son vif souhait de voir cette expérimentation débuter au cours du premier semestre 2020. "Elle pourra porter sur 3 000 patients en France et visera à expérimenter l’impact positif des dérivés du cannabis sur certaines pathologies", a de son côté expliqué Olivier Véran sur le récit d’Ouest France. L’élu LREM a rappelé que les traitements à base de cannabis médical sont déjà autorisés dans 17 pays de l’Union européenne. Le député de l’Isère a ajouté qu’il n’est pas question de Graal de l’antidouleur ni de nouveau médicament qui remplacerait le paracétamol. En revanche, il s’agit de trouver le moyen d’un nouveau traitement adjuvant, a-t-il souligné.
L’expérimentation sera menée dans plusieurs centres hospitaliers, notamment les centres de référence pour les pathologies concernées. Un médecin spécialiste, un neurologue ou un médecin de la douleur se chargera avant tout d’effectuer une prescription initiale hospitalière. De leur côté, les patients se fourniront d’abord en pharmacie hospitalière avant de renouveler leurs traitements en pharmacie de ville si besoin est. Pour l’agence du médicament, les modalités d’administration du traitement à base de cannabis peuvent être élargies. Le patient pourra alors l’utiliser sous forme de fleurs séchées, d’huiles et éventuellement de tisanes.
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