Le vendredi 04 décembre, l’Assemblée nationale a adopté la mesure d’une proposition de loi portée par la majorité sur l’adoption d’enfants, même si la droite y était opposée.
L’article autorisant l’adoption plénière pour les couples pacsés ou concubins, a été voté à main levée avec les voix de la majorité et de La France insoumise (LFI). Si les Socialistes se sont abstenus, les Républicains étaient contre.
Adrien Taquet, le secrétaire d’Etat à l’enfance, a rappelé qu’actuellement, l’unique possibilité pour les couples non mariés est que seul l’un des deux membres adopte l’enfant. "En renforçant la filiation aux deux membres du couple, on renforce les droits de l’enfant", notamment s’il y a rupture, a-t-il opposé aux arguments de la droite, comme le rapporte Le Monde avec la presse française.
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Thibault Bazin (Les Républicains) réplique que si seul l’intérêt de l’enfant prime, "alors il est préférable de lui offrir le plus de garanties possibles" et donc d’en rester seulement à l’adoption pour les couples mariés. Xavier Breton a renchéri en évoquant une "conception" de la majorité vis-à-vis de l’adoption "fondée sur le désir des adultes". Emmanuelle Ménard de l’extrême droite a, pour sa part, lancé : "la modernité on s’en fiche (…) le mariage offre une sécurité juridique que n’offrent ni le pacs, ni le concubinage".
L’autre disposition qui est ciblée par la droite c’est que l’article 2 de la proposition de loi prévoit que les adoptants vont devoir pouvoir prouver d’une communauté de vie d’au moins un an ou être âgés l’un et l’autre de plus de 26 ans.
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