L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) recommande l’arrêt des médicaments contre l’acné à base d’isotrétinoïne pendant la grossesse.
Dans un communiqué daté du jeudi 18 février, l’ANSM a prévenu que la prise des médicaments oraux contre l’acné à base d’isotrétinoïne peut entraîner un "risque potentiel" de troubles neuro-développementaux, de type autistique, chez l’enfant à naître. L’agence a ainsi tenu à alerter les patientes et les professionnels de santé.
Selon l’ANSM, ces médicaments peuvent provoquer des malformations graves chez les fœtus, telles que des anomalies du cerveau, du cœur ou du visage. D’ailleurs, la notice de ces médicaments mentionne des malformations fœtales. "L’absence d’anomalie visible à l’échographie pendant la grossesse ou à la naissance ne permet pas d’anticiper que l’enfant ne présentera pas de troubles, notamment des troubles neuro-développementaux à type de retard mental ou de retard des fonctions motrices (équilibre, marche...)", a fait savoir l’agence.
Pour confirmer ce risque potentiel, une étude sur les données de l’Assurance-maladie va être menée par la structure Epi-phare. L’ANSM transmettra ensuite les données à l’Agence européenne des médicaments (EMA). Au niveau européen, ce risque n’a pas encore été confirmé.
L’agence sanitaire a rappelé l’interdiction de ces médicaments à base d’isotrétinoïne orale pendant la grossesse, sauf si les mesures pour prévenir une grossesse sont mises en place. En 2019, près de 125 000 personnes étaient traitées avec ces médicaments oraux.
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