Riches en iode, les algues peuvent impacter le fonctionnement de la thyroïde. L’agence de sécurité sanitaire (Anses) apporte des explications.
La consommation d’algues est recommandée par les médecins, mais tout excès peut avoir un effet dévastateur. Dans un avis publié mardi, l’Anses met en garde contre l’abus d’algues. Irène Margaritis, de l’agence, a souligné sur Europe1 la forte teneur en iode des algues ainsi que leur variabilité. "C’est-à-dire qu’un jour vous allez acheter une algue avec une teneur donnée et quelques jours après, en achetant le même type d’algue, la teneur en iode sera vingt fois plus élevée", a-t-elle expliqué. Les risques pour la santé se rapportent notamment au fonctionnement de la thyroïde, au niveau du cœur avec de la tachycardie, ou des arythmies. La santé des reins est également compromise.
L’Anses déconseille la consommation d’algues pour les personnes souffrant d’un dérèglement de la thyroïde, de maladie cardiaque ou d’insuffisance rénale. Les femmes enceintes ou allaitantes figurent également dans la liste des personnes à risque. Il en est de même pour les individus traités avec un médicament à base d’iode ou de lithium (prescrit en psychiatrie). Le plus dangereux est le cumul des apports en iode, a indiqué l’experte. De plus, les parents doivent rester "prudents sur la consommation de produits à base d’algues de leurs enfants, les données étant insuffisantes pour mesurer le risque encouru", souligne l’agence sanitaire.
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Contrairement aux idées reçues, il n’est pas recommandé de prendre des produits aux algues pour corriger une déficience en iode. Dans ce cas, l’Anses prévient surtout contre les risques de cumuls majeurs avec des apports pouvant être vraiment excessifs. Pour un adulte, la consommation journalière d’algues est de 600 microgrammes, selon l’agence sanitaire. Cette limite concerne surtout les personnes qui prennent des compléments alimentaires à base d’algues. Les espèces d’algues les plus riches en iode sont les algues brunes laminaires Laminaria spp et Saccharina spp, ainsi que l’algue rouge Gracilaria verruqueuse, précise toujours l’agence.