A partir du 1er avril, le chantier des APL sera mis en place, a assuré Julien Denormandie, ministre de la Ville et du Logement, sur Europe 1.
Vendredi 3 janvier, le ministre de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, s’est exprimé sur Europe 1. Il a ainsi, indiqué que la réforme des aides au logement (APL) serait mise en place au 1er avril 2020. Elle permettra de revoir le mode de calcul de cette subvention basée sur la situation actuelle de chacun.
Après plusieurs reports, le ministre a assuré que tout sera prêt d’ici 4 mois. Il a ainsi justifié le temps pris par l’exécutif par des contraintes techniques. "Ma responsabilité, c’est d’accorder ce temps nécessaire pour qu’à la fin, c’est à dire au 1er avril, tous les allocataires puissent bénéficier d’APL en temps réel", a-t-il expliqué.
"Aujourd’hui, quand on vous verse des APL, on vous les verse en fonction de votre situation d’il y a deux ans. C’est ubuesque", a-t-il justifié. Selon ses explications, le chantier des APL sera entrepris en temps réel, ainsi les aides seront calculées en fonction de la situation actuelle des demandeurs.
Avec cette réforme, il y aura forcément des gagnants et des perdants. Julien Denormandie a rejeté cette façon d’envisager les choses. "Chaque année, au 1er janvier, vous avez environ 1 à 1,5 million d’allocataires de l’APL qui voient le montant évoluer. Cela évolue en fonction de leur situation d’il y a deux ans", a réitéré le ministre. Selon ses dires, en deux ans, beaucoup de situations peuvent changer. "Une personne peut avoir retrouvé un emploi ou, au contraire, s’être retrouvée au chômage".
La mise en application de cette réforme a été reportée, à plusieurs reprises. Récemment, la CAF (Caisse d’allocation familiale) a annoncé qu’elle ne pouvait être prête au 1er janvier 2020 pour ce nouveau système. "La CAF dit que la qualité de service [aurait été] de 91 % [avec une mise en place au 1er janvier]", a précisé Julien Denormandie. Ce dernier a expliqué que ce n’est pas suffisant, car il est garant de la bonne qualité des APL, de leur versement pour tous les allocataires, pas seulement 9 sur 10.
Ce changement de calcul va profiter à moins de personnes, ou dans une moindre mesure, car l’Etat attend une économie d’un milliard d’euros par an, avec sa mise en place.
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