En France, le droit à l’avortement est loin d’être gagné, des associations féministes continuent de se battre pour améliorer les conditions des femmes qui souhaitent accéder à l’IVG.
Pour rappel, l’IVG est légale en France et depuis 2001, la loi stipule qu’une femme dispose de douze semaines de grossesse (14 semaines d’aménorrhée) pour procéder à une demande d’interruption de grossesse. Et ce délai légal de douze semaines, les Françaises souhaitent le rallonger à quatorze semaines comme c’est déjà le cas pour les Espagnoles et les Autrichiennes. D’après un sondage, 88 % de l’opinion était pour ce rallongement de délai que le Sénat et l’Assemblée ont rejeté en février.
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Cité par Liberation.fr, Emmanuel Macron a évoqué l’IVG en juillet dernier en déclarant qu’il s’agit d’"une conquête immense pour les femmes […]", tout en ajoutant, "mais je (le président) mesure le traumatisme que c’est d’avorter". Un "mais" qui n’a pas échappé aux premières personnes concernées en faisant remarquer que le "vrai traumatisme" serait de ne pas pouvoir avorter. Dans la foulée, elles ont aussi souligné que ce "mais" laisse entendre un certain blocage en l’occurrence par rapport au délai légal de l’IVG dans l’Hexagone.
Le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) a baissé en 2020, en particulier en mai et juin, selon une étude de la Direction de la Recherche des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (Drees) publiée mardi 28 septembre. L’an dernier, 14,9 femmes sur 1 000, âgées de 15 à 49 ans, ont eu recours à une IVG, contre 15,6 pour 1 000 en 2019. 222 000 avortements ont été enregistrés, en baisse de 11 000 par rapport à 2019 (-4%), selon la Drees.
Au fil des années, la France réaffirme son engagement en faveur des droits des femmes et des filles, en particulier ceux relatifs à la santé sexuelle et reproductive, qu’elle porte dans le cadre de sa diplomatie féministe. 42% des femmes dans le monde vivent encore dans un pays où la loi restreint ou refuse l’avortement. Chaque année 25 millions de femmes tentent d’interrompre leur grossesse, parmi lesquelles 47 000 perdent la vie et 3 millions souffrent de complications post-avortement.
Dans une déclaration ministérielle conjointe avec 58 autres pays le 6 mai dernier, la France a souligné l’importance de maintenir et de renforcer l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive pendant la crise sanitaire de la Covid-19.
En France, il existe des centres de planification ou d’éducation familiale les établissements d’information, de consultation et de conseil familial, vous pouvez sélectionner en ligne votre région pour obtenir les coordonnées des structures. Plus d’information sur le site du gouvernement https://ivg.gouv.fr/
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