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La Journée internationale de la fille a été célébrée jeudi 11 octobre. Les inégalités entre filles et garçons sont encore bien réelles dans les établissements scolaires, selon l’enquête d’Europe 1.
La journée du 11 octobre est désignée comme Journée internationale de la fille, selon l’ONU. L’objectif de la célébration est de diminuer les inégalités entre filles et garçons dans le monde et ainsi augmenter le nombre des petites filles qui ont accès à la scolarisation. A ce jour, 137 millions de jeunes filles ne vont pas à l’école dans le monde, la plupart se trouve dans des pays africains. Quand bien même, les inégalités sont toujours ressenties surtout dans les établissements scolaires et ce dès la classe primaire. Une enquête a été réalisée par Europe 1.
En primaire, pendant la récréation, les garçons ne veulent pas jouer avec les filles. Soledad une petite fille a assuré que les filles voudraient bien se mêler avec les garçons, "On les aime bien les garçons", a-t-elle réitéré. Cependant, ces derniers n’ont voulu rien avoir avec elles. Dans la cour de l’école, il y des jeux réservés aux garçons et les filles ne sont pas les bienvenues dans leur groupe. De plus, même étant petit, il y a le rapport de force inégale, les garçons ont toujours tendance à tabasser les filles. Mais "je ne me soucie pas d’eux", a affirmé la petite fille.
Au collège, cette situation n’a aucune amélioration. L’avancée dans l’adolescence n’a pas rapproché les deux sexes. Trois collégiennes ont été questionnées par Europe 1. La première a expliqué que les garçons se sentent déjà supérieurs, ils ont facilement confiance en eux. Pour appuyer ses dires, elle a éclairé qu’une fille disant un gros mot est vraiment mal-vue, pourtant on trouve normal si un garçon soit grossier. Cet air supérieur entraine toujours des comportements inappropriés des garçons envers les filles a continué la deuxième collégienne. "Ils nous insultent beaucoup plus facilement que nous on les insulte", a-t-elle cité. Pour la troisième, elle a constaté qu’en classe, ou pendant les cours, on entend plus les garçons que les filles et c’est normal.
Interrogée face à ces inégalités, Edith Maruéjouls, une géographe spécialisée dans les questions d’égalité a répondu que depuis toujours, "les filles sont disqualifiées d’office". Par conséquent, elles ne vont plus oser aller de l’avant. Un autre impact à long terme, les inégalités vont transformer les filles à ne plus négocier. Aussi, les garçons et les hommes doivent laisser les filles et les femmes à trouver leurs places, explique la spécialiste.
(Source : Europe 1)