De plus en plus de jeunes en mal de trésorerie sont à la recherche de petits boulots au cours de leurs études. Plusieurs plateformes peuvent les mettre en relation avec des entreprises pour des missions ponctuelles.
D’après le bilan de l’Observatoire de la vie étudiante datant de 2016, 46 % des jeunes sont contraints de travailler au cours de leurs études afin d’arrondir leurs fins de mois. Souvent, les recrutements prennent beaucoup trop de temps, mais un outil permettant une rencontre adéquate entre offre et demande prend les choses en main. Grâce au matching, les étudiants pourront trouver rapidement un travail correspondant à leur personnalité et leurs qualités.
Ce système avec des critères propres au job étudiant garantit également à l’entreprise la réception des candidatures les plus ciblées. Sur les plateformes comme Staffme et StudentPop, les jeunes s’inscrivent d’abord en ligne. Ils passent ensuite un entretien vidéo pour déterminer leur profil, leurs compétences et les types de missions qui leur conviennent. En tenant compte de leur localisation et de leurs disponibilités, le logiciel de matching se charge ensuite de leur envoyer les offres pertinentes via une application mobile.
Jean-Baptiste Achard, cofondateur de StaffMe, a indiqué : "Notre offre correspond aux besoins d’instantanéité de ma génération en évitant des démarches fastidieuses", selon les propos cités par le quotidien 20 Minutes. A la fin de la mission, l’entreprise donnera une note au prestataire. Cette appréciation aura évidemment une influence sur son classement dans l’algorithme. Ce qui lui permettra d’avoir plus d’offres.
Ces start-ups ne proposent cependant que des offres d’emploi ponctuelles, de courte durée et impliquant un faible nombre d’heures à cause des impératifs scolaires de leurs jeunes prestataires.
D’après M. Achard, ces plateformes servent également de tremplin professionnel aux jeunes. Les étudiants inscrits sur ces sites interviennent en tant que micro-entrepreneurs, mais "7 % des missions débouchent sur un CDI". "Au-delà d’un certain temps dans la même entreprise (600 heures), on propose au client d’embaucher le jeune puisque leur collaboration se passe bien", a-t-il expliqué.
Staffme et StudentPop imposent par ailleurs aux sociétés clientes de rémunérer les jeunes prestataires au moins 12 euros nets de l’heure (commission des sites déduite). Elles les assurent également, alors que le statut de micro-entrepreneur leur permet de cotiser aux droits au chômage et à la retraite.