Après un signalement de la CGT sur l’existence de travailleurs sans-papiers parmi les ouvriers sur le chantier du village des athlètes en Seine-Saint-Denis, l’inspection du travail a décidé d’ouvrir une enquête.
Plusieurs entreprises sous l’égide de la Solideo travaillent sur le chantier du village des athlètes dans la ville de Saint-Denis en Seine-Saint-Denis. La Solideo, une Société de livraison des ouvrages olympiques, a pour mission de construire ou de rénover des ouvrages pour les JO 2024. Le coût des travaux est estimé à 4 milliards d’euros de budget dont 1,5 milliard d’argent public. Une fois fini, le village devra abriter plus de 10 000 sportifs à l’occasion des JO qui auront lieu dans deux ans.
En fin de semaine dernière, l’inspection du travail a mené une enquête à la suite d’un signalement de la CGT concernant l’existence de travailleurs sans-papiers sur le chantier du village des athlètes. Les contrôleurs ont alors découvert que près d’une douzaine de travailleurs sans-papiers étaient employés par une société sous-traitante, "dont les ramifications et l’implication vont au-delà des chantiers des JO".
Au lendemain d’un conseil d’administration, la Solideo a fait savoir mercredi 30 mars : "Nous n’avons pas un retour formel de l’inspection du travail, mais si les faits étaient avérés, la Solideo les condamnera fermement, de telles pratiques étant contraires au droit du travail".
La société olympique a ensuite poursuivi : "C’est également contraire à l’esprit des JO. Nous allons saisir l’ensemble des maîtres d’ouvrage pour leur rappeler leurs obligations", rapporte 20 Minutes.
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