En région Île-de-France, environ 3000 résidences étudiantes du Crous pourraient être réquisitionnées afin de loger les travailleurs des JO 2024. Le syndicat étudiant Solidaires a vivement critiqué cette initiative et a déposé un référé au tribunal administratif de Paris. Le tribunal a examiné un premier recours le vendredi 25 août.
Marion Ogier, avocate de Solidaires, explique sur BFM Paris Île-de-France que la loi du 26 mars 2018 "autorise les Crous à signer un bail sur les logements des résidences étudiantes avec le Comité d’organisation des JO". L’utilisation des logements aux fins des JO ne serait envisageable que si ceux-ci se trouvent inoccupés dès le 1er juillet 2024. Toutefois, le Crous aurait, d’après les informations fournies par le conseil, identifié une solution pour contourner cette condition.
"Ce que nous constatons et dénonçons c’est que le Crous Paris organise la vacance de ces logements en fixant une date de terme de convention au 30 juin 2024, au lieu du 31 août habituellement, ce qui permet de dire qu’au 1er juillet les logements sont vacants", indique Marion Ogier.
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En mai, sur le réseau social X, le Crous avait présenté des explications en soulignant que, en raison de l’absence de cours, "l’été correspond à une période durant laquelle de nombreux logements publics gérés par les Crous ne sont pas occupés, alors que les besoins seront exceptionnellement très élevés dans cette période". Préalablement à cette déclaration, le Crous avait indiqué que les étudiants désirant rester en Île-de-France pendant cette période pourraient être réaffectés. Cependant, le syndicat pointe un manque de clarté concernant les modalités exactes de cette réaffectation.
Suite à l’audience de vendredi au tribunal administratif de Paris, le prononcé de la décision devrait avoir lieu la semaine prochaine. Les Jeux olympiques de Paris sont prévus du 26 juillet au 11 août 2024.
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