Dans une interview accordée à France Inter, le président du Comité consultatif national d’éthique, Jean-François Delfraissy, a évoqué l’importance prise par les outils d’intelligence artificielle dans le diagnostic médical.
Le président du Comité consultatif national d’éthique, Jean-François Delfraissy, a déclaré que l’intelligence artificielle (IA) était en train de révolutionner la pratique médicale en quelques années seulement. Selon lui, les outils d’IA sont devenus une troisième main pour les médecins, "comme l’étaient le stéthoscope puis l’échographie." Interviewé par France Inter, le professeur en immunologie a rappelé que de tels outils sont déjà largement répandus.
Il a notamment évoqué l’exemple de l’IRM cérébrale, où dans plus de 50% des cas, le premier compte-rendu est établi par l’IA, que les médecins vérifient ensuite. "Et ça va se généraliser. C’est la machine qui conclut à partir des images", a-t-il ajouté. Pour détecter certaines pathologies, de nombreuses entreprises ont développé des outils d’IA pour l’interprétation des résultats d’imagerie médicale. Afin d’acquérir de l’expérience, les systèmes s’entraînent sur des milliers ou des millions d’images liées à des pathologies précises.
Selon les informations rapportées par le site Bfmtv.com, certains scanners, déjà installés dans les hôpitaux, intègrent également des outils d’IA. Par exemple, au CHU de Dijon, un scanner a été formé sur environ 100 000 examens pour améliorer automatiquement la qualité d’image et rendre le résultat plus lisible par les radiologues.
Jean-François Delfraissy a souligné que cette révolution est une source de joie pour les jeunes médecins, car ils ont maintenant accès à une base de données que les générations précédentes ont mis "40 ou 50 ans à construire." Cependant, il estime qu’il est fondamental d’avoir une réflexion éthique sur ces enjeux. En tant que président du CCNE, il reconnaît que sa génération est complètement bouleversée par cela.
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