Invité sur Europe 1, le maire de la ville de Meaux a appelé le chef de l’État français à écouter ceux qui ont plus d’expérience sur le terrain concernant les violences à l’école ou les rixes entre jeunes.
Depuis des années, la ville de Meaux n’est pas épargnée par la délinquance. La semaine dernière, deux lycéens ont été battus par une quarantaine de jeunes dans la ville. Pour lutter contre ces violences, le maire Jean-François Copé a mis en place une série de mesures. Entendre Emmanuel Macron raffermir le ton sur le sujet est une satisfaction pour cet élu communal. Au micro d’Audrey Crespo-Mara sur Europe 1, il a indiqué avoir rêvé de ce "virage sécuritaire" depuis longtemps.
Selon l’élu Les Républicains, il faut avoir conscience du problème pour le traiter. Malheureusement, le chef de l’État français n’a pas assez d’expérience sur le terrain puisqu’il n’a jamais été maire. Il estime qu’il faut qu’il ait autour de lui des gens qui savent et qui ont de l’expérience sur le terrain. Selon Jean-François Copé, il faut qu’Emmanuel Macron accepte d’entendre le témoignage des présidents de département, mais aussi des maires pour savoir ce qui se passe vraiment sur le terrain.
Face aux violences à l’école, Jean-François Copé a trouvé des solutions. La ville de Meaux n’a pas opté par la présence de policiers au sein des établissements scolaires. Toutefois, elle a choisi de mettre en place un comité de coordination avec la police, le parquet et les chefs d’établissements. En cas de souci à l’école, le directeur de l’établissement informe tout de suite ces forces grâce à un numéro d’alerte. Les parents de l’élève sont également convoqués. Quant au jeune, il sera suivi individuellement.
L’élu de Meaux a rappelé que depuis qu’ils ont mis en place ces mesures, la délinquance a diminué de moitié en dix ans. "Ça prouve qu’on est capable de faire", martèle-t-il. Selon l’ancien député pour la sixième circonscription de Seine-et-Marne, ces bons résultats n’arriveront jamais devant l’exécutif avec autant de distance entre les maires et les teneurs de décision.
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(Source : Europe 1)