Olivier Coret/SIPA
Les députés examinent la proposition de loi allongeant le délai de l’IVG de 12 à 14 semaines à partir de ce lundi 29 novembre à l’Assemblée nationale.
Le texte sur l’allongement du délai de l’IVG (Interruption volontaire de grossesse) revient à l’Assemblée nationale pour une deuxième lecture à partir de ce lundi 29 novembre, rapporte le journal 20 Minutes.
Cette proposition de loi, préparée par la députée écologiste Albane Gaillot prévoit notamment l’allongement du délai légal de 12 à 14 semaines. Elle suscite ainsi la vive opposition des associations "pro vie" et inversement le soutien des organisations en faveur des droits des femmes.
En juillet, Emmanuel Macron s’est dit dans le magazine Elle, "pas favorable" à l’allongement à 14 semaines, l’avortement étant "plus traumatisant" dans ces délais-là. L’Assemblée nationale a adopté le texte en première lecture en octobre 2020, en dépit d’une position équivoque du gouvernement. Effectivement, certains membres de l’exécutif ont été prudents voire contre ce projet. Le Sénat, dominé par la droite avait par la suite, rejeté la proposition de loi.
Une deuxième lecture au Palais Bourbon a capoté en février 2021 en raison des amendements de nombreux députés LR.
Toutefois, Christophe Castaner avait promis de réinscrire le texte à l’Assemblée tout en assumant un "désaccord" avec le président de la République. "Si on veut garantir un droit réel et égal à celles qui doivent être protégées, il est nécessaire d’allonger les délais", a-t-il affirmé en octobre.
Albane Gaillot a de son côté, commenté que l’ancien ministre est un homme politique rodé qui sait envoyer des signaux. D’après elle, politiquement, le texte est un outil qui peut être au service de la politique LREM et peut permettre de parler à un électorat ayant besoin d’être rassuré : le centre gauche. Elle met cependant, en garde : "cela ne doit pas être qu’un outil marketing !".
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