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Une élève de 3e est visée par une procédure disciplinaire pour tenues "inadaptées à une situation de travail", en Isère.
Une élève de 3e d’un collège de l’Isère est visée par une procédure disciplinaire, la semaine dernière, à cause des tenues "inadaptées à une situation de travail".
Selon la chaîne BFMTV, deux surveillantes ont fait remarquer à l’adolescente et à une amie que la robe et le débardeur qu’elles portaient étaient "provocants", le 12 septembre dernier. Sans vouloir s’arrêter-là, l’adolescente a mis un débardeur et un pull dévoilant les épaules le 30 septembre.
Ces informations ont été rapportées par l’AFP après avoir contacté l’académie de Grenoble, mardi 8 octobre. Le rectorat a affirmé que les vêtements portés par la jeune fille ont par deux fois été "jugés inadaptés à une situation de travail, en vertu du règlement intérieur" du collège.
Une décision et un jugement que la mère de l’adolescente n’a pas, du tout acceptés. Au journal Le Dauphiné Libéré, elle a annoncé avoir engagé un bras de fer avec la direction du collège après les deux reproches faits à sa fille sur "l’indécence" de ses tenues.
Par ailleurs, lors d’une réunion de classe, elle a distribué un tract dans cet établissement public, situé à Heyrieux. Elle y a fait valoir que "la notion de tenue décente véhicule l’idée dangereuse que le harcèlement sexuel se justifie par la façon dont les filles s’habilleraient".
Pour dénoncer une situation qui, selon elle, n’est "pas acceptable dans un établissement public", elle a également publié deux vidéos.
En réplique, le rectorat a précisé qu’on parle d’adolescents, de leur construction, de leur rapport à l’autre et de l’importance de la façon d’habiller dans la société. "On est dans un processus éducatif, qui n’est pas mis en place pour stigmatiser ou punir, mais pour faire prendre conscience. Il y a un règlement et ce dernier doit être appliqué", a-t-il réitéré.
Pour un second entretien, l’élève et ses parents ont été convoqués. D’après le rectorat, cette rencontre, dans l’apaisement, aura lieu prochainement. Selon lui, "cette histoire a pris une ampleur démesurée. L’essentiel est que cette jeune fille pourra, désormais, poursuivre sa scolarité sereinement".
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