Le Comité des droits de l’homme au sein de l’ONU souhaite remettre en cause la loi française sur l’interdiction du port de la burqa. Selon lui, elle porte atteinte à la liberté religieuse et totalement discriminante.
Selon le journal La Croix mercredi, le Comité des droits de l’homme de l’ONU veut contester la loi française du 11 octobre 2010 relative à la dissimulation du visage dans l’espace public. Cet organe de surveillance du Haut-commissariat aux droits de l’Homme (HCR) est constitué de 18 juristes internationaux. Il devrait donner ce mois d’octobre les constatations des requêtes déposées par deux femmes qui ont été verbalisées pour avoir violé cette loi sur la burqa. L’instance devrait juger la discrimination générée par cette législation française, selon La Croix.
Le Comité des droits de l’homme de l’ONU n’a aucun pouvoir de contrainte envers les autres pays. Il émet seulement des avis et a pour rôle de faire respecter le Pacte international sur les droits civils et politiques de 1966. Ses recommandations ne sont quasiment jamais respectées. Cet organe a récemment donné des avis sur l’éviction de l’ex-président brésilien Lula, la violation des droits en République démocratique du Congo, ou la détention de musulmans ouïghours par la Chine.
Quelles que soient les constatations prochaines du Comité, elles n’appelleront pas à une modification obligatoire de la loi française sur la burqa. La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a validé en 2014 la législation sous François Fillon.
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(Source : Le Figaro)