Alain ROBERT/SIPA
Le mercredi 16 novembre, le Conseil d’État a validé l’interdiction d’installer une crèche de la nativité à l’intérieur de l’hôtel de ville de Beaucaire dans le Gard. Julien Sanchez, le maire RN de la commune, ne l’entend pas de cette oreille…
"Hier le Conseil d’État nous a condamnés pour les crèches de 2017 et 2018 (…) Oui, j’installerai tout de même une crèche (cette année) parce que ce n’est pas la même exposition. Donc on ne pourra pas nous obliger, a priori, à ne pas l’installer", a fait savoir Julien Sanchez sur la chaîne CNews. Depuis des années, l’édile se bat avec la justice pour pouvoir disposer ses santons dans l’hôtel de ville, souligne Le Parisien.
Il a continué sur la chaîne d’informations que son devoir en tant que maire est de "valoriser les traditions d’ici et donc depuis 2014 j’installe une crèche provençale avec plus de 250 santons dans la mairie". Le maire a déploré être systématiquement attaqué en justice par "des associations gauchistes", ou encore la préfecture du Gard.
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Mercredi, le Conseil d’État a considéré que l’aménagement de Julien Sanchez constituait "un emblème religieux" dont la mise en place dans un bâtiment ou emplacement public est formellement interdite, selon la loi du 9 décembre 1905 qui garantit le respect de la laïcité.
Chaque année, alors que Noël approche, l’installation de crèche dans les mairies est un sujet brûlant.
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Oui, nous installerons une exposition de crèche provençale à #Beaucaire en 2022 car ce sont les crèches 2017 et 2018 qui ont été interdites hier.
Or, évidemment, aucune exposition n’est identique.
Personne ne peut préjuger du contenu d’une expo à venir. Liberté artistique. pic.twitter.com/e2ZRnJhb9p— Julien Sanchez (@jsanchez_rn) November 17, 2022