"Il faut aller un cran plus loin (…) car pour la France et l’Europe, la bataille pour l’intelligence artificielle est une bataille existentielle, dont dépendra notre capacité à créer de la richesse", a martelé Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron a réuni l’écosystème français de l’Intelligence artificielle (IA) et des dirigeants de grandes entreprises technologiques internationales à l’Elysée mardi 21 mai. Comme le rapporte Le Figaro, l’impact et les enjeux stratégiques liés aux technologies d’IA sur la société et l’économie sont tels que la France n’a pas le droit à l’erreur si elle ne veut pas décrocher dans les années à venir.
"Il faut aller un cran plus loin (…) car pour la France et l’Europe, la bataille pour l’intelligence artificielle est une bataille existentielle, dont dépendra notre capacité à créer de la richesse", a martelé le président de la République. Durant son discours, il a annoncé un nouveau plan d’action tout en appelant à un "réveil du financement européen sur ces technologies". Il a par ailleurs présenté ce qu’il a retenu des recommandations du rapport, remis mi-mars par le comité d’experts sur l’IA.
La France jouit d’un des écosystèmes d’IA les plus effervescents d’Europe. Comme en témoigne la nouvelle levée de fonds de 220 millions de dollars, annoncée mardi par la start-up française Holistic AI (rebaptisée H). En effet, cette start-up est soutenue par Bernard Arnault, Xavier Niel, l’ancien patron de Google Eric Schmidt, Amazon et Samsung.
Désormais, il est nécessaire de changer d’échelle pour jouer dans la cour des grands avec les Etats-Unis, la Chine et le Royaume-Uni.
"Il faut prendre aujourd’hui le bon virage à la bonne vitesse en France et en Europe", a résumé le chef de l’Etat. Ainsi, 400 millions d’euros seront investis dans neuf centres d’excellence, des "clusters IA" pour former plus massivement à l’IA.
Outre ce fonds d’investissement, la France va également faciliter l’implantation de centre de données sur le territoire français, notamment par un meilleur accès au foncier et une simplification des procédures. Ces dispositifs ont pour objectif de renforcer ses capacités de puissance de calcul pour faire fonctionner toutes ces technologies.
"On doit passer de 3% à 20% des capacités en puces au niveau mondial", a insisté Emmanuel Macron qui souhaite aussi nouer des partenariats à l’international. Il faut également compter sur les acteurs internationaux, comme ceux annoncés par Microsoft, AWS, Equinix et le japonais KDDI.
Ce fut également une occasion pour le président de la République d’annoncer le lancement au-delà de l’initiative Tibi 2, d’un nouveau fonds d’un montant "significatif" qui sera souscrit à un quart par l’Etat français. Le but est de mieux financer l’écosystème européen de l’IA et du quantique, et accompagner la rapide croissance de ses meilleurs champions. "Notre objectif est de l’européaniser, et nous allons commencer par une initiative franco-allemande", a-t-il précisé.
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