L’Institut Pasteur de Lille a tenté de mener un essai clinique pour mesurer l’efficacité du Clofoctol, un médicament contre la Covid-19.
Le journal Le Figaro rapporte que l’Institut Pasteur de Lille abandonne l’essai clinique de son médicament contre la Covid-19, le Clofoctol. Son directeur général a expliqué à la presse française que cette décision a été prise faute de patients volontaires, confirmant ainsi une information de La Voix du Nord. "Nous avons mangé notre budget et inclus trop peu de patients, nous allions dans le mur", a précisé le professeur Xavier Nassif.
Ce responsable a par ailleurs, indiqué "travailler sur un changement de stratégie pour que cet essai soit repris". Selon ses dires, ils se concentrent sur la façon dont on pourrait savoir si le Clofoctol est un inhibiteur de la réplication du virus. L’institut compte ainsi changer de stratégie, trouver un partenaire qui pourrait le faire dans d’autres circonstances, peut-être chez des malades hospitalisés ou à l’étranger.
Pour cet essai clinique, l’Institut a annoncé rechercher entre 350 et 700 patients, âgés de plus de 50 ans, non-vaccinés et présentant au moins un symptôme de la Covid-19 en septembre. Cependant, il n’en a recruté qu’une douzaine de personnes trois mois plus tard alors que des centres ont été ouverts dans les Hauts-de-France et aux Antilles. "Trop peu pour qu’on puisse arriver à un début de conclusion", a déploré le professeur Nassif.
Les Français ne sont pas très volontaires pour participer à des essais cliniques et les gens de plus de 50 ans et qui aujourd’hui ne sont pas vaccinés, ont un petit côté rebelle.
Dans un communiqué, l’Institut a précisé que cet essai labellisé "Priorité Nationale de Recherche" visait à évaluer la sécurité d’emploi, la tolérance et l’efficacité du Clofoctol (...) chez des patients atteints de la Covid-19 symptomatique au stade précoce. Ce médicament devait être administré aux patients sous forme de suppositoire, à raison de deux par jour pendant cinq jours. L’Institut avait reçu cinq millions d’euros du géant du luxe LVMH pour financer cet essai.
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