Dans une lettre adressée le 17 octobre au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le maire de Nice Christian Estrosi a répondu aux derniers propos d’Emmanuel Macron sur sa volonté d’une meilleure répartition géographique des étrangers dans des espaces ruraux.
Jeudi 15 septembre, le chef de l’Etat Emmanuel Macron a fait part de sa volonté de mieux répartir les étrangers dans des "espaces ruraux, qui eux sont en train de perdre de la population". Une mesure à laquelle le maire de Nice s’y oppose de manière catégorique. Dans une lettre adressée le 17 octobre au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, consultée par Nice-Presse, Christian Estrosi refuse totalement cette initiative qui, selon lui, "ne ferait qu’aggraver les problèmes déjà nombreux de notre ruralité". Pour défendre son refus, le président de la Métropole Nice Côte d’Azur estime que les territoires ruraux font déjà face à plusieurs problèmes comme une faible dynamique économique, une attractivité moindre et un taux de chômage assez élevé.
Christian Estrosi a par ailleurs expliqué que cette mesure coûterait cher pour nos campagnes dans un contexte marqué par l’inflation et l’explosion de la facture énergétique. Le maire de Nice consent toutefois à expulser les étrangers en situation irrégulière ayant commis des délits. "Y concentrer des populations de migrants, qui nécessitent un accompagnement particulièrement important, engendrerait des problèmes supplémentaires et pourrait même générer des tensions entre les populations locales et les populations migrantes", a-t-il noté. Dans le cadre du projet de loi Asile sur l’immigration, présenté début 2023, il déplore la complexité réglementaire qui précède l’évacuation des camps de migrants.
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