D’après le dernier rapport de l’Insee publié mardi 3 septembre, la proportion des personnes isolées dans la société française est stable. Par contre, l’isolement touche désormais toutes les catégories sociales.
L’Insee a consacré une étude concernant l’isolement des Français. Il a ainsi indiqué, mardi 3 septembre, que les personnes isolées, âgées de plus de 16 ans, sont celles qui disent n’être en contact avec un ami ou un membre de leur famille qu’une fois par mois. Environ 3% des Français sont touchés par cet isolement relationnel extrême, rapporte l’institut, confirmant une information du Figaro.
L’étude a été menée auprès de 21 000 personnes en 2015, mais ne paraît publiquement que cette semaine. Elle a déjà été conduite en 2006 et en 2011. À titre de comparaison, l’Insee a remarqué la stabilité de la proportion des personnes isolées dans la société française.
"Les rencontres avec la famille se maintiennent (70%) disent voir des membres de leur famille au moins une fois par mois), et celles avec l’entourage progressent légèrement (75% en 2015, contre 72% en 2006)", note Le Figaro.
Cette progression est due aux nouvelles technologies, comme les smartphones, les réseaux sociaux, ou encore le développement de la téléphonie mobile.
"Il y a en France une culture de la sociabilisation, nous restons attachés aux rencontres, nous prenons soin de nous rencontrer les uns les autres.", a témoigné Stéphane Legleye, coauteur de l’enquête.
Quant aux personnes touchées par l’isolement, elles restent les mêmes. C’est-à-dire les Français peu diplômés, retraités, inactifs ou ceux qui ont des revenus modestes.
Selon Stéphane Legleye, la solitude est un sentiment subjectif. Il est ainsi différent de l’absence de fréquentations. En effet, les deux tiers des personnes disant se sentir seules ne sont pas forcément des personnes isolées, mais seulement fragilisées par un événement (rupture amoureuse, perte d’emploi, déménagement, etc.).
Le coauteur de l’étude a ainsi soulevé que ce n’est pas l’isolement qui a changé en dix ans, mais seulement la manière dont il est vécu.
De son côté, Djeloul Belbachir, délégué général de l’association Astrée, a expliqué que le phénomène touche beaucoup plus de personnes et pas seulement les jeunes. "Nous assistons à une progression de la solitude dans l’ensemble de la population", déplore-t-il.
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