Une étude qui a été réalisée par l’Insee a montré une importante différence des salaires entre les hommes et les femmes dans le secteur privé.
L’Insee a effectué une étude concernant les inégalités salariales entre les hommes et les femmes. Les résultats, publiés jeudi 18 jeudi 18 juin, ont révélé qu’en 2017, les femmes travaillant dans le secteur privé ont des salaires inférieurs de 28,5% à celui des hommes. La chaîne Europe 1 informe que tout au long de la carrière, ces différences s’accroissent, d’autant plus pour les mères de famille.
Catherine Bonneville-Morawski, du cabinet de conseils en mixité Eragina a apporté plus d’explications. "L’écart existe dès l’entrée dans la vie active. Et on voit un vrai décrochage au moment des maternités", a-t-elle annoncé. Selon ses dires, ces inégalités sont constatées non seulement en termes de salaire, mais aussi en termes de carrière.
Effectivement, les femmes et particulièrement celles ayant des enfants éprouvent une certaine difficulté pour accéder aux postes à responsabilité. L’Insee a montré que les écarts de salaire entre les pères et les mères sont nettement plus importants qu’entre les femmes et les hommes sans enfant.
Pour un même volume de travail, en Equivalent temps plein (ETP), l’écart salarial entre femmes et hommes se réduit à 16,8%. Les femmes ayant plus de deux enfants, celles les plus diplômées et celles avec le plus d’expérience professionnelle étant là les plus pénalisées.
C. Bonneville-Morawski a expliqué en détail, que certaines femmes sont "mises au placard", d’autres souffrent d’idées reçues : elles seraient "moins disponibles", ou "moins engagées". "On leur donne donc moins de responsabilités et on ne va pas forcément les augmenter", a-t-elle insisté.
En 2017, à poste et volume horaire égaux, une réduction de 5,3% est constatée sur l’écart de salaire de 28,5% dans le secteur privé. "Il y a des entreprises qui font des choses vraiment formidables sur le sujet pour éviter que ça arrive", a formulé C. Bonneville-Morawski. "Mais il ne faut pas oublier que le tissu économique en France n’est pas seulement le CAC 40 (indice boursier de Paris)". Selon elle, il y a beaucoup d’autres sociétés où on reste là-dessus, "donc il y a un vrai frein du côté des entreprises".
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