Un adulte sur dix éprouve des difficultés dans au moins un domaine fondamental de l’écrit. L’Insee a annoncé ces chiffres dans une étude publiée lundi 22 avril.
Selon une étude, publiée lundi par l’Insee, 10% des personnes âgées de 18 à 64 ans rencontrent des difficultés dans au moins un des trois domaines fondamentaux de l’écrit en 2022. Comme le rapporte France Info, cela représente 4 millions de personnes.
Dans le détail, 8% des adultes éprouvent des difficultés fortes à l’écrit, 5% en lecture de mots, 9% en production de mots écrits et 10% en compréhension d’un texte simple.
Les données changent suivant les tranches d’âge, car seuls 6% des 18-24 ans éprouvent des difficultés à l’écrit, contre 14% des 55-64 ans.
L’Insee a expliqué que ces écarts résultent du fait que les générations plus jeunes "ont eu des scolarités plus longues et sont plus diplômées que les plus anciennes".
Cette étude a par ailleurs révélé que les habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville et des départements d’outre-mer ont plus souvent des difficultés face à l’écrit (32%) contre 8% en dehors de ces zones. Cet écart est dû à un taux élevé de personnes non scolarisées dans ces quartiers. Effectivement, davantage d’individus en situation d’illettrisme ou de personnes peu ou pas diplômées vivent dans ces endroits.
Pour ces mêmes raisons, un habitant des DOM (département d’outre-mer) sur quatre est en difficulté face à l’écrit et trois sur 10 en calcul (contre un sur 10 en métropole).
La grande majorité de ceux qui ont déjà des difficultés à l’écrit en a aussi en calcul (62%). Toutefois, les inégalités ne sont pas flagrantes entre les générations, puisque 10% des 18-24 ans rencontrent des blocages en calcul contre 15% pour les 55-64 ans
D’après l’institut, la maîtrise de l’écrit et du calcul est liée au niveau du diplôme à la fois de la personne et de ses parents. Les résultats ont montré que 19% des enquêtés, dont les parents sont peu ou pas diplômés sont en difficulté à l’écrit contre 3% pour ceux qui ont eu des parents, titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur. L’écart est quasiment le même en calcul avec respectivement 19% contre 4%.
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