Près d’une femme sur vingt a subi une injure sexiste en 2017, selon une enquête faite par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes.
Alors que l’injure sexiste est passible d’une amende de 750 euros, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) a recensé dans son enquête 1,2 million de femmes en 2017, soit près d’une femme sur vingt.
Selon cette enquête rendue publique jeudi dans Le Parisien, émettre des injures aux femmes est devenu tellement banal que cette infraction a bénéficié d’une grande tolérance sociale. En effet, seules quatre condamnations avaient été prononcées en 2017. Dans la même année, seuls 3% avaient porté plainte après des injures sexistes.
Selon le rapport du HCE, les injures les plus utilisées sont "salope" (27 %),"pute" (21 %) et "connasse" (26%). Ils proviennent souvent de personnes anonymes dans les transports en commun ou dans la rue. Mais à 86%, ils sont proférés par des hommes.
L’enquête a précisé que même si les hommes et les femmes sont égaux face à ces injures, les hommes sont rarement insultés. "Un homme ne sera jamais trop homme, les injures qui lui seront adressées porteront alors sur le fait qu’il ne l’est pas assez", a ajouté l’instance consultative dans le Parisien.
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