La Haute autorité de santé constate une hausse des cas d’ingestion de piles par les enfants malgré les actions de sensibilisation menées sur le danger qu’elle représente si elles sont avalées. De nouvelles recommandations ont été publiées mercredi 16 février.
Les piles boutons dans les jouets, montres ou télécommandes présentent un "risque potentiellement mortel" si elles sont avalées par les enfants. Elles peuvent se bloquer dans l’œsophage et provoquer de graves brûlures. La HAS et la Société de toxicologie clinique (STC) constatent "une augmentation en France des cas d’ingestion de piles de grand diamètre". Pourtant jusqu’ici, aucune recommandation ne définit "précisément" la prise en charge des enfants en cas d’incident.
Dans un rapport publié mercredi 16 février, la Haute autorité de santé note les bonnes réactions à adopter en cas d’ingestion de pile bouton par un enfant. La première recommandation déconseille l’idée de faire vomir l’enfant afin qu’il recrache la pile. Au contraire, la HAS préconise de laisser l’enfant à jeun et d’appeler rapidement le 15 ou un centre antipoison.
La Haute autorité de santé souligne l’importance d’agir vite, car les risques de danger augmentent avec le temps, surtout si l’enfant est âgé de 5 ans ou moins et que la pile a un diamètre "supérieur ou égal à 15 mm". Si l’objet est coincé dans l’œsophage, il est urgent de faire une endoscopie digestive haute. S’il se trouve dans l’estomac, le communiqué indique qu’il faut parfois une endoscopie digestive.
La HAS et la STC ont fait valoir la nécessité d’une sensibilisation régulière, sur le long terme, sur les risques d’ingestion de piles boutons. Il est aussi recommandé de "travailler avec les industriels responsables de la mise sur le marché des piles boutons, y compris au niveau européen, pour favoriser la fabrication et l’utilisation de piles boutons d’un diamètre inférieur à 15 mm, mais aussi pour sécuriser les appareils fonctionnant avec ces piles".