La loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi) votée mercredi à l’Assemblée nationale permet de durcir la répression des outrages sexistes et offre la possibilité de déposer des plaintes en visioconférence pour certaines infractions.
Les députés ont voté, mercredi 16 novembre peu avant minuit, la mesure de la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi). Le texte plaide en faveur du durcissement de la répression des outrages sexistes. L’article qui renforce la répression de l’infraction d’outrage sexiste "aggravé" a pour objectif d’en faire un délit, avec une amende qui passerait de 1 500 euros actuellement à 3 750 euros. Plus tôt dans la journée, l’Assemblée nationale a largement adopté la possibilité de déposer une plainte en visioconférence pour certaines infractions, par 155 voix pour et 2 contre, rapporte Le Parisien. Mardi soir, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait vanté l’une des "révolutions numériques" du ministère alors que certaines victimes sont obligées de "prendre une demi-journée de congés" pour porter plainte.
La proposition socialiste pour qu’une victime d’infraction pénale puisse "demander à déposer plainte et être entendue" au sein de "son domicile, d’une association spécialisée d’aide aux victimes ou de tout autre lieu" a été adoptée à l’Hémicycle. Il est prévu dans l’amendement de Marie Pochon (EELV) une possible expérimentation pendant cinq ans "de brigades de gendarmes et policiers mobiles". Ces derniers vont "recueillir les plaintes des victimes de violences conjugales en territoire rural, dans des zones déterminées par décret". Cette mesure a été également votée contre l’avis du rapporteur. L’examen du texte se poursuivra ce jeudi.
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