Malgré de fortes réserves des élus de l’opposition, le Parlement a voté définitivement mercredi soir "l’indemnité inflation" de 100 € prévue par le gouvernement.
Le doute est enfin levé. L’Assemblée nationale a donné son accord définitif, mercredi soir, pour "l’indemnité inflation" de 100 € prévue par le gouvernement pour 38 millions de Français. La mesure, contenue dans le second projet de loi de finances rectificative pour 2021, dit de "fin de gestion", a été votée par 39 voix contre 12. L’indemnité, déjà annoncée fin octobre, est destinée aux salariés, indépendants, retraités, chômeurs, allocataires des minima sociaux, ainsi qu’aux étudiants boursiers percevant moins de 2 000 € nets mensuels. Les employeurs verseront cette prime, défiscalisée, en une seule fois et automatiquement, dès fin décembre aux salariés. Ils seront ensuite remboursés par l’État. Pour les autres catégories, le versement se fera 2022 sans besoin d’aucune démarche, rapporte Ouest France.
L’"indemnité inflation" de 100 € a été proposée par le gouvernement en guise de soutien aux ménages face à la flambée des prix des carburants. Avant ce vote ultime, les élus de l’opposition n’ont pas caché leur scepticisme et ont multiplié leurs réserves. A droite comme à gauche, le mot "injustice" a été évoqué. Pour la gauche, cette mesure "éphémère et mal ciblée » est « une goutte d’eau dans un baril de pétrole". Le chef de l’Etat Emmanuel Macron cherche "à se départir de l’étiquette de président des riches" et "sort le carnet de chèques en bois" à l’approche de la présidentielle, a dénoncé Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI. Pour justifier cette décision, la ministre déléguée Agnès Pannier-Runacher a, quant à elle, vanté "une mesure simple, rapide, efficace" face à la hausse des prix, notamment de l’énergie.
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