Un inventaire des biens de l’Église a été commencé dans le but de provisionner le Fonds de secours et de lutte contre les abus sur mineurs.
Réunis en assemblée générale à Lourdes lundi 8 novembre, les évêques français ont dévoilé les modalités de réparation des victimes de pédocriminalité dans l’Église. Gérée par l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr), cette indemnisation sera confiée à Marie Derain de Vaucresson, une spécialiste des droits de l’enfance.
Mardi, la Conférence des évêques de France (CEF) et les diocèses ont commencé à inventorier les biens de l’Église catholique. Leur objectif est d’approvisionner dans les plus brefs délais le Fonds de secours et de lutte contre les abus sur mineurs. D’après le rapport Sauvé, le nombre de victimes mineures au sein de l’Église ou de structures dont elle avait la charge atteignait 330 000, depuis 1950.
Ambroise Laurent, le secrétaire général adjoint de la Conférence des évêques de France, a considéré que la première étape fixée à 5 millions d’euros ne suffira pas. Pour répondre efficacement aux premiers dossiers arbitrés, les nouveaux objectifs s’élèvent désormais à un montant compris entre 10 et 20 millions d’euros.
Dès mardi, la CEF a lancé ses travaux, durant une réunion en visioconférence avec les économes des diocèses. "Cette réunion était un débriefing, il n’était pas question de donner des ordres, mais de relayer le contenu des échanges de la conférence des évêques de France et de lancer les premières opérations. Nous ne voulions pas attendre dix jours pour démarrer cette nouvelle phase", a fait savoir Ambroise Laurent.
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