La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé que les victimes de la Dépakine vont d’abord être indemnisées par l’Etat. Une négociation avec Sanofi, le fabriquant du médicament mis en cause, sera ensuite envisagée.
Pour rappel, la Dépakine en cause dans un scandale sanitaire, est un traitement contre l’épilepsie et les troubles de l’humeur prescrit aux femmes enceintes. Selon l’Assurance maladie et l’Agence du médicament (ANSM), ce médicament est en lien avec des malformations chez 2 150 à 4 100 enfants. Il est aussi responsable de troubles neuro-développementaux chez 16 600 à 30 400 enfants, appelés des "bébés Dépakine".
En ce moment, la question de l’indemnisation des victimes de Dépakine est au centre de vif débat entre les victimes, les autorités sanitaires et le groupe pharmaceutique Sanofi-Aventis. Il est par ailleurs indiqué que, "Sanofi doit participer, c’est le principal responsable". De son côté, Agnès Buzyn, a annoncé que les victimes de la Dépakine vont être indemnisées par l’Etat.
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La présidente de l’Association des parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant (Apesac), Marine Martin, a confié auprès de LCI pour le cas de son fils, victime de la Dépakine. Le bébé, né en 2002, avait une malformation uro-génitale, alors qu’il n’y avait pas d’antécédent dans la famille, a-t-elle souligné.
Elle a commencé à s’alerter quand son enfant ‘à l’âge de marcher, ne marchait pas et à l’âge de parler, ne parlait pas’. Elle a ensuite été contrainte d’embaucher du personnel pour s’occuper de son enfant. Mais comme ce service coutait cher, elle a fini par quitter son emploi dans le fret à la SNCF en 2013. Quant à son mari, qui est chef d’établissement dans un collège, il devait s’occuper de la rééducation hebdomadaire de l’enfant et n’a pas pu bénéficier d’une mutation. D’où la nécessité de rembourser les victimes.
Source : lci.fr
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