Selon de nouvelles analyses, l’air de la région Hauts-de-France révèle une teneur en hydrocarbures anormale.
Durant les deux jours suivant l’incendie de l’usine Lubrizol le 26 septembre dernier, de nouvelles analyses ont montré une "légère augmentation" des concentrations d’une certaine famille d’hydrocarbures, relate RTL. Toutefois, l’observatoire régional de l’air des Hauts-de-France a estimé que cette hausse est cohérente avec le passage du panache provenant de l’usine.
Ces hausses de la concentration de 10 hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ont notamment été constatées les 26 et 27 septembre à Isbergues, dans le Pas-de-Calais, et le 27 septembre à Lille, dans le Nord.
Selon l’organisme, de précédentes analyses avaient déjà montré "un léger impact du nuage sur la qualité de l’air", montrant une hausse des concentrations en carbone-suie le 26 septembre. Ces valeurs restaient cependant normales, soit inférieures à 8 g/m3 en moyenne horaire, rapporte le quotidien.
L’observatoire régional de l’air des Hauts-de-France a aussi constaté une augmentation de la présence de benzo(a)pyrène, un polluant classé cancérogène qui appartient à cette famille de HAP. Toutefois, l’organisme a rassuré la population en indiquant que la valeur maximale enregistrée était dix fois inférieure au seuil de référence, fixé à 1 ng/m3 par 24h en moyenne annuelle.
Atmo France a également réalisé "18 prélèvements complémentaires sur la trajectoire du nuage". L’objectif était de rechercher plus particulièrement des HAP et des métaux lourds. "Une augmentation a été constatée le 27 septembre pour 4 métaux, plomb, cuivre, manganèse et antimoine, au sud de Lille.", rapporte Atmo.
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