Les propos rassurants formulés par le gouvernement depuis l’incendie chimique Lubrizol de Rouen n’ont pas convaincu l’opposition. EELV, PS, LR et RN sont sortis de leur mutisme pour attaquer l’exécutif.
Plus de 5 000 tonnes de produits chimiques sont partie en fumée dans l’incendie chimique Lubrizol de Rouen. Le drame continue de susciter de nombreux questionnements notamment sur ses conséquences sanitaires et environnementales. Alors qu’une mission d’information ou une commission d’enquête parlementaire sera créée à l’Assemblée nationale, les députés de l’opposition sont montés au créneau. La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen dénonce cette attitude du gouvernement d’alimenter la méfiance par sa "communication brouillonne". Dans un message posté sur Twitter, elle a d’ailleurs réclamé vérité et transparence, rapport RTL.
Dans le camp de la droite, le chef de file des députés Les Républicains, Christian Jacob a estimé que "le politique doit prendre des décisions à la lumière de l’éclairage des scientifiques". Sur Franceinfo, le député LR, Guillaume Larrivé, a pointé une communication semblable à celle de l’URSS des années 80. De son côté, l’eurodéputé EELV reproche au gouvernement de "participer à l’inquiétude" des "salariés et des riverains". Il exige alors que les autorités jouent la carte de la transparence absolue sur ce qui a brûlé. Delphine Batho, présidente de Génération Écologie et ex-ministre de l’Écologie, a tout simplement dénoncé "une faute de l’État". A gauche, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure réclame également la liste des produits toxiques enflammés durant l’incendie tout en demandant un suivi médical dans le temps des personnes exposées.
Lubrizol est connu pour la production de lubrifiants pour automobile. Les substances enflammées sont surtout celles utilisées dans la composition d’huiles moteur. Dans la liste des 479 fiches dévoilées par la préfecture, près de 62,88%, soit 3 308 tonnes de produits étaient des "additifs multiusages" à base d’huile minérale (44%) obtenue par raffinage de pétrole.
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Symptômes inquiétants ressentis, obligation de jeter le lait et les récoltes, mais on nous prie de croire que "tout va bien" à Rouen ?
Par sa communication brouillonne, le gouvernement alimente la méfiance. Vérité et transparence sont des exigences bien légitimes ! MLP— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 1 octobre 2019