Après l’incendie qui a fait sept blessés graves, dont cinq enfants, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), la maire Meriem Derkaoui a critiqué lundi la politique gouvernementale sur le logement.
Au lendemain d’un incendie dans un petit immeuble qui n’a pas de permis d’habitation dans la commune d’Aubervilliers, la maire a pointé du doigt la politique du gouvernement sur les logements.
"Partout en France, la crise du logement frappe en premier lieu les populations les plus vulnérables et participe à la prospérité de l’habitat indigne", a-t-elle dénoncé dans un communiqué.
Selon ses dires, l’action de la commune pour lutter contre les logements indignes est freinée par les décisions gouvernementales. En effet, Aubervilliers compte actuellement 75% de logement privé, dont 42% sont indignes.
L’incendie n’a heureusement pas fait de victimes. Cependant, il y a eu sept blessés graves, dont cinq enfants. Les policiers et les habitants d’Aubervilliers ont pu évacuer les gens piégés par les flammes.
Les pompiers ne sont arrivés que plus tard. La maire Meriem Derkaoui et le Secrétaire d’État auprès du ministre de la Cohésion des Territoires, Julien Denormandie, ont salué la bravoure de ces personnes qui sont intervenues pour aider les victimes.
Une enquête a été ouverte et confiée à la Sûreté départementale. Selon les premiers éléments de cette enquête, le petit bâtiment en feu dimanche n’avait aucune autorisation d’urbanisme d’occupation.
"Pour nous, c’est un bail commercial", avait insisté la maire.
De son côté, le gouvernement a réclamé à la justice l’application de sanctions exemplaires dans le cas où les conditions d’occupation de l’immeuble sinistré étaient irrégulières.
"La lutte contre les marchands de sommeil (…) est une priorité du gouvernement", a argué le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard.
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(Source : 20 Minutes)