Des étudiants se sont rassemblés devant le Crous de Paris, dans la soirée de mardi 12 novembre. Quelques manifestants ont pris pour cible le ministère de l’Enseignement supérieur.
Quelques centaines d’étudiants s’étaient rassemblés devant le Crous de Paris, mardi 12 novembre. Une source policière a rapporté qu’ils ont manifesté dans le calme en début de soirée avant de transformer le rassemblement en un cortège sauvage dans le quartier latin. Plusieurs manifestants se sont alors dirigés vers le ministère de l’Enseignement supérieur et ont dégradé la grille d’entrée. Les forces de l’ordre sont immédiatement intervenues pour remettre le calme.
En outre, les manifestants ont aussi inscrit le tag "La précarité tue" sur un mur du ministère, relate un journaliste de la presse française. "L’une des portes d’entrée a été enfoncée, donnant ainsi lieu à une brève intrusion", a pour sa part confirmé le ministère de l’Enseignement supérieur, dans un communiqué diffusé dans la même soirée.
Un étudiant de 22 ans, en difficulté financière, s’est immolé devant un restaurant universitaire, vendredi dernier, à Lyon.
"Aujourd’hui, je vais commettre l’irréparable, si je vise le bâtiment du Crous ce n’est pas par hasard, je vise un lieu politique", a-t-il indiqué dans un message avant de passer à l’acte.
Actuellement, il bat toujours pour survivre, note le quotidien 20 Minutes.
Dans un communiqué du ministère, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, a condamné les violences et les dégradations qui ont eu lieu en marge des rassemblements de mardi.
"Les appels à la violence et les menaces de mort adressés aux responsables des Crous qui se sont multipliés tout au long de la journée sont inadmissibles", a-t-elle estimé.