Olivier Coret/SIPA
Dans une tribune signée ce jeudi, les 11 députés de la majorité contestent les annonces du gouvernement sur l’immigration concernant la santé.
Les mesures prévues par le gouvernement sur l’immigration concernant la santé et notamment l’aide médicale d’Etat (AME) sont rejetées par 11 députés LREM. Dans une tribune publiée jeudi, ces élus de la majorité appellent à ne pas céder "à l’urgence et à la facilité". "Nous ne pouvons laisser croire que réduire cette aide aux dépens de la santé des plus vulnérables soulagerait notre système de solidarité nationale", plaident les signataires sur le récit de Franceinfo. Ils dénoncent des mesures qui ne font que compliquer l’accès aux soins de personnes en situation de très grande précarité.
En ce qui concerne ces mesures controversées, le gouvernement envisage d’ajouter des amendements au budget Santé pour 2020 actuellement débattu à l’Assemblée. Par cette réforme, l’exécutif entend faciliter l’intégration des mesures dévoilées mercredi sur l’immigration. Sur l’AME, un amendement stipule un délai de trois mois avant l’accès à certains soins. Les députés marcheurs définissent l’introduction d’un délai de carence qui retarde l’ouverture des droits pour l’accès à la protection universelle maladie des demandeurs d’asile comme des réponses administratives à des questions de santé publique. Il en est de même pour l’instauration d’une entente préalable visant à encadrer voire à limiter l’accès à certains soins médicaux pour les personnes en situation irrégulière. "Députés de la majorité, nous nous attachons à l’efficacité des dispositions votées et à l’amélioration des services rendus à la population : sur ce sujet, nous craignons de ne pas répondre à ces deux impératifs", ont-ils écrit.
Dans le rang des signataires figurent Martine Wonner, Jean-François Cesarini ou encore Sonia Krimi, membres du "collectif social démocrate", de l’aile gauche au sein de la majorité.
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