Le directeur général adjoint de l’Agence régionale de Santé (ARS) en Ile-de-France, Nicolas Péju, a tiré la sonnette d’alarme.
Pour la première fois depuis la fin du déconfinement, mi-juillet, le nombre de patients positifs dans la région Ile-de-France ne cesse d’augmenter. A la mi-mai, c’était de 200 cas par jour, fin juin c’était de 100, et actuellement ce chiffre frôle les 500. "Nous sommes dans un début de rebond de l’épidémie", annonce Nicolas Péju.
Le dimanche 9 août, selon les informations du journal Le Parisien, le taux d’incidence dans la capitale est monté à 46 pour 100 000 habitants. Ce qui effleure déjà le seuil d’alerte (50). "L’augmentation massive et réelle du nombre de tests ne suffit pas à expliquer l’évolution de la situation", note Nicolas Péju.
> A lire aussi : Coronavirus : Valérie Pécresse annonce des masques gratuits pour les lycéens en Ile-de-France
Ces chiffres sont des facteurs quant à la décision préfectorale d’imposer le port du masque dans les zones ouvertes très fréquentées. Mais ce n’est pas convaincant pour le docteur en santé publique Martin Blachier. "Oui, on voit une légère hausse de la circulation du virus", commence-t-il. Selon lui, en Ile-de-France, une région "dense avec beaucoup d’interactions", elle "est assez logique".
Pour l’épidémiologiste qui n’est pas vraiment féru quant au port du masque extérieur, "il ne s’y passe pas grand-chose d’alarmant et pour cause, ce sont surtout les jeunes qui se contaminent aujourd’hui". Nicolas Péju, n’est pas de cet avis et croit que porter le masque est nécessaire dans cette lutte contre la Covid-19. "L’objectif est d’inverser la tendance le plus vite possible et de renforcer la prévention pour que le rebond ne se transforme pas en début de deuxième vague", dit-il.
> Notre dossier sur le coronavirus