Une étude de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) d’Ile-de-France a montré que 91% de ces enseignes font face à ces difficultés en Ile-de-France.
Cette étude de la CCI Paris Ile-de-France a été menée auprès de 200 cafés et restaurants franciliens. Les résultats, rapportés par le journal 20 Minutes, ont montré que près des deux tiers des enseignes interrogées (91%) n’ont pas réussi à recruter du personnel ou seulement partiellement en 2021. Seulement 9% des entreprises ont affirmé avoir pu recruter "totalement" le personnel recherché, 60% "partiellement" si 31% se sont retrouvées complètement en rade. Les postes les plus recherchés sont ceux de serveurs et serveuses ou du personnel de cuisine, avec respectivement 75 % et 71 % des entreprises.
Cette pénurie est due notamment aux différentes contraintes du métier comme les horaires décalés le soir ou encore le fait de travailler le week-end. Par ailleurs, ces postes sont parfois très durs physiquement, avec des cadences soutenues aux heures de pointe.
Le président de la CCI, Dominique Restino, a expliqué que des contraintes liées à la pandémie ont également eu des impacts sur ces métiers. En effet, le coronavirus a engendré des départs et des reconversions du personnel. "C’est un secteur en tension, mais c’est encore plus fort ces derniers mois", a-t-il confirmé.
Selon Julien Tuillier, responsable du CROCIS (Centre régional d’observation du commerce, de l’industrie et des services), ce secteur n’a jamais vraiment attiré, mais la crise sanitaire a accentué cette tendance.
Face à cette situation, les entreprises ont fourni des efforts, puisque 68% d’entre elles ont souligné avoir modifié leurs conditions d’embauche, soit par des conditions salariales plus intéressantes, soit par des horaires plus souples ou des congés supplémentaires.
Les cafés-restaurants connaissent ces problèmes alors que 66% d’entre eux affirment avoir une activité inférieure à la normale depuis la crise sanitaire. Seuls 28% déclarent avoir retrouvé leur niveau de fréquentation d’avant crise. Par ailleurs, s’ils parviennent à recruter, l’employé n’est pas forcément une personne qualifiée, alors il est nécessaire de doublement superviser.
Dominique Restino a de son côté, estimé que cette ouverture présente tout de même des avantages pour l’entreprise, qui a une chance d’inclure des publics éloignés de l’emploi, réfugiés statutaires ou avec un handicap.
"Il faut élargir les publics et les accompagner", a-t-il estimé en promouvant son opération baptisée "Recruter autrement pour trouver vos talents".
La CCI compte bien encourager plus d’inclusivité par cet événement, cela générerait jusqu’à 30 % des chiffres d’affaires en plus par salarié.
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