A la suite d’un appel lancé par le Conseil scientifique, le ministre de la Santé a reçu, jeudi 4 novembre, les représentants des dirigeants d’établissements, administratifs et médicaux.
La série de fermetures de lits d’hôpitaux se poursuit dans plusieurs établissements à travers la France, faute de médecins. Actuellement, un lit sur cinq est fermé dans le public, soit plusieurs jours par semaine, soit une partie de la journée.
Selon BFMTV, les annonces de fermeture des services d’urgences se succèdent, comme ceux de Laval, de Bastia, etc., mettant ainsi en danger la vie de certains patients. Selon France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, les urgences de l’hôpital d’Ambert (Puy-de-Dôme) sont à l’arrêt depuis le 27 octobre, en raison du désistement des médecins intérimaires.
Dans le Rhône, à Givors, les urgences ne sont pas épargnées. Mais, elles continuent de fonctionner en journée. En revanche, service de nuit n’est plus assuré, inquiétant ainsi certains patients. "Ils vont faire une expérience à mon avis d’un mois et si ça marche, ils fermeront [le service des urgences] de manière définitive", s’était alarmée l’une d’elles.
Du lundi jusqu’au 9 novembre, le service de soins non programmés de Maymard (Bastia) a fermé pour congés, mais surtout par manque de médecins remplaçants. "Ça fait depuis janvier 2019 qu’on ne prend pas un seul jour de repos. On a besoin de faire un break", a justifié Marc Bandittini-Landucci, l’un des médecins.
Après toutes ces annonces, le Conseil scientifique a tiré la sonnette d’alarme la semaine dernière. Il a estimé à environ 20 % la proportion de lits fermés dans les hôpitaux, faute de personnel. Ce taux est le résultat d’une enquête conduite début octobre. "On voit partout ces chiffres qui nous alertent sur ce problème d’attractivité, de fidéliser les soignants, cette incertitude liée à l’épidémie alors que notre système de santé est en crise profonde", a affirmé Frédéric Valletoux, président du Conseil de direction de la Fédération hospitalière de France.
Selon le maire de Fontainebleau sur BFMTV, cette situation s’explique par le manque profond d’attractivité de la profession, outre la crise sanitaire à l’origine de l’absentéisme. Par ailleurs, le collectif Inter-Hôpitaux a dénoncé une situation "catastrophique" dans les urgences pédiatriques.
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