Alors que les soignants ont vécu une crise sanitaire d’une ampleur sans précédent, ils sont de retour dans les rues de Paris, manifestant pour obtenir plus de moyens pour l’hôpital public.
"Du fric, du fric, du fric pour l’hôpital public" scandent les manifestants à Paris. Les soignants se sont réunis, masqués, pour exiger plus de moyens pour l’hôpital public.
Des lits, une valorisation des salaires, une augmentation des postes : voilà ce que les "héros en blouse blanche" réclament au gouvernement. "Nous ne sommes pas des héros, mais des soignants qui ont choisi leur métier par coeur", scande un membre du cortège face à la foule. "Une médaille ou un défilé pour le 14 juillet : Non", poursuit-il, balayant de la main les annonces du gouvernement.
Ceux que la France a applaudi tous les soirs à 20h exigent aujourd’hui une reconnaissance concrète de leur travail, en leur permettant de l’exercer dans de meilleures conditions.
"Des revalorisations de salaire, une augmentation quantitiative du nombre de soignant oui ! Nous ne sommes pas des soldats", poursuit le soignant avec détermination.
Bien avant la crise du coronavirus, les soignants des quatre coins de la France avaient tenté d’alerter, à de nombreuses reprises, l’opinion publique sur la situation catastrophique de l’hôpital public. La crise n’a fait que mettre à nu le manque de moyens alloués à la santé.
Le personnel soignant réunionnais s’est lui aussi mobilisé dans le passé, pour demander plus de moyens et d’effectifs. En juin 2019, les Urgences de Saint-Pierre étaient en grève. "Soignants au bord du gouffre", pouvait-on alors lire sur un drap accroché à la façade du CHU.
Dix jours après le début du déconfinement, les soignants se remobilisent donc, casseroles en main, dans les rues de Paris, comme on peut le voir sur les images de Brut. On peut également apercevoir quelques Gilets jaunes, disséminés dans la foule. Plusieurs centaines de personnes sont présentes à ce "jeudi de la colère" selon le journaliste sur place.
Le 25 mai prochain aura lieu le "Ségur de la santé". Emmanuel Macron doit rencontrer les professionnels de santé pour une grande négociation. Il y a fort à parier que les discussions tourneront autour des effectifs, des salaires et des moyens de l’hôpital public.