Environ 20 % des lits seraient actuellement fermés dans les CHU et CHR de France. Cette situation résulte d’un manque cruel de personnels soignants.
Une enquête flash a été dirigée par le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy concernant les hôpitaux publics en France.
Ce mercredi 27 octobre, les résultats, révélés par Libération, ont été rapportés par le journal 20 Minutes. Ils ont démontré qu’environ un lit sur cinq (20%) est actuellement fermé dans les CHU et CHR de France. Cette situation est due au manque d’infirmières et d’aides-soignantes, mais aussi de médecins titulaires pour les faire fonctionner.
La région parisienne est également concernée par ce constat alarmant. Ces chiffres sont en effet, confirmés par les données que l’AP-HP a transmises au journal Libération. "Selon les chiffres officiels, 19 % des lits sont fermés au mois de septembre 2021, soit deux fois plus que la proportion constatée durant la période précédant la Covid-19 (9 % en septembre 2019)", certifie Martin Hirsch.
Dans son avis du 5 octobre, le Conseil scientifique a déjà alerté sur cette situation critique. Cette entité a indiqué que des données concordantes, récoltées auprès des grands établissements hospitaliers font état d’un système de santé en souffrance. Entre autres, elle a cité un grand nombre d’emplois vacants et un pourcentage de lits fermés en raison du manque de personnel dans tous les secteurs de soins. "Ces chiffres semblent supérieurs aux automnes précédents (…)", a-t-il noté.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a reconnu qu’un certain nombre d’unités dans des hôpitaux sont obligées de fermer temporairement, ou de réduire la voilure, faute de soignants, et de pouvoir en recruter. Il s’est exprimé sur ce sujet au cours d’un entretien, accordé à Libération ce mercredi. "Personne aujourd’hui ne sait donner un chiffre précis des lits fermés faute de personnels", a-t-il toutefois estimé.
D’après une étude menée auprès de 16 CHU, le ministre confirme également une hausse de près d’un tiers des postes vacants chez les paramédicaux par rapport aux données de 2019.
De nombreuses raisons ont été avancées, dont l’absentéisme et les démissions qui augmentent plus significativement entre 2020 et 2021 qu’entre 2019 et 2020.
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