Des millions d’élèves ont célébré la mémoire de Samuel Paty, un an après l’assassinat de ce professeur d’histoire-géographie.
Il y a un an, Samuel Paty a été poignardé puis décapité pour avoir montré en classe des caricatures de Mahomet. Pour célébrer la mémoire du professeur, des millions d’élèves ont observé une minute de silence, chanté, et effectué un débat sur la liberté d’expression, vendredi 15 octobre.
Au micro de France 2, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a indiqué que ce professeur d’histoire-géographie est un "emblème de la liberté, et donc un emblème de la République". Interrogé sur l’importance de cet hommage, il a répondu qu’il faut présenter une forme de force et de sérénité. Selon ses dires, cet événement est là pour montrer qu’il y a une force des bonnes valeurs, c’est-à-dire "les valeurs de la France et de la République".
Jeudi dernier, le ministre a prévenu qu’en cas de perturbations lors des hommages, les concernés seraient "sanctionnés". Toutefois, de rares incidents ont été enregistrés, rapporte BFMTV. Il a souligné qu’on en a recensé 98 (...) Ce sont des incidents de nature variable : des interruptions pendant les hommages, un élève qui dit n’importe quoi ou un élève qui est menaçant. "Tout ceci reste des cas très isolés et que nous traitons, il y a un suivi", a-t-il noté.
Les hommages se poursuivent samedi dans le Val-d’Oise et dans les Yvelines ce samedi. La famille de Samuel Paty sera reçue à l’Elysée, et une plaque doit être inaugurée dans l’entrée du ministère de l’Education nationale.
Sur la chaîne RTL, Jean-Michel Blanquer a dévoilé l’inscription sur cette plaque : "Hommage à Samuel Paty, 18 septembre 1973 - 16 octobre 2020, professeur d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique. Assassiné par un terroriste islamiste pour avoir enseigné et défendu les valeurs de la République dont la liberté d’expression".
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