Le ministère français de la Santé a demandé aux professionnels de signaler tout symptôme et faire des prélèvements en cas de suspicion d’hépatites chez les enfants.
Près de 230 cas probables d’hépatites chez les enfants sont enregistrés jusqu’ici, rapporte Franceinfo. L’OMS (Organisation mondiale de la santé) continue de recevoir des dizaines de signalements de cette maladie, dont l’origine reste à déterminer. La plupart des cas sont observés en Europe, notamment au Royaume-Uni, qui a signalé la survenue d’un nombre élevé de cas d’hépatite aigüe chez des enfants.
En France, la Santé publique France (SPF) a communiqué le dernier bilan, arrêté au 29 avril, et qui évoque deux patients répondant à la définition de cas de ces hépatites pédiatriques sévères inexpliquées. Ils ont été signalés par le CHU de Lyon. Le ministère de la Santé a adressé un message aux professionnels de santé. Si deux cas ont été rapportés dans le pays, ce n’est "pas rare". "Les cas d’hépatite aiguë d’étiologie indéterminée chez l’enfant ne sont pas rares. La survenue de ces cas n’est pas inattendue et ne témoigne pas, à ce stade, d’un excès de cas en France", selon le message.
Toutefois, le ministère se veut rassurant face à cette situation. Il a demandé aux professionnels de signaler toute hépatite d’origine inconnue chez des enfants. Cela consiste à remplir un formulaire de 6 pages contenant différentes informations : si l’enfant a eu la Covid-19, s’il souffre d’asthme, d’obésité, quels médicaments il a pris récemment… Par ailleurs, les médecins doivent également réaliser des prélèvements et les envoyer au centre de référence de Créteil, dans le Val-de-Marne.
L’origine de ces inflammations sévères du foie reste inconnue. Cette maladie touche principalement les enfants de moins de 10 ans. Elle se manifeste par des symptômes comme jaunisse, diarrhées, vomissements et douleurs abdominales.
Jusqu’ici, au moins un enfant est décédé et certains cas ont nécessité une transplantation du foie. Les autorités de santé européennes et américaines suspectent un adénovirus d’être à l’origine de ces inflammations.