En vue de l’objectif de l’OMS d’éliminer l’hépatite d’ici 2030, Santé Publique France a émis des recommandations afin de remédier à un faible dépistage.
Selon le rapport publié par Santé Publique France ce lundi matin en préparation de la journée mondiale de l’hépatite, le dépistage de cette maladie, qui entraîne une inflammation du foie, est encore insuffisant en France, en particulier pour l’hépatite C, la plus prévalente parmi les hépatites virales. Dans le cadre de l’objectif de l’OMS visant à éliminer l’hépatite d’ici 2030, l’agence nationale de santé formule des recommandations pour renforcer les pratiques de dépistage. Un meilleur ciblage des personnes à dépister est donc nécessaire, note Europe1.
Actuellement, les dépistages des hépatites B et C concernent principalement les femmes âgées de 18 à 39 ans. Or, les hommes de plus de 30 ans sont souvent les plus touchés par l’hépatite B, tandis que l’hépatite C affecte davantage les hommes âgés de 40 à 59 ans. Il serait donc judicieux de cibler le dépistage chez les hommes de plus de 40 ans. Un autre aspect à améliorer concerne les connaissances des médecins généralistes quant aux facteurs de risques de contamination. En effet, de nombreux médecins généralistes ignorent les pratiques à risque telles que l’usage de drogues par injection ou les transfusions sanguines antérieures à 1992. Il est donc recommandé de renforcer la formation des médecins généralistes sur ces risques potentiels.
Enfin, pour améliorer le dépistage des populations les plus touchées par la maladie, il est préconisé d’instaurer un test systématique pour toute personne de plus de 40 ans. En somme, les recommandations émises par Santé Publique France visent à renforcer le dépistage de l’hépatite, en particulier de l’hépatite C, afin de progresser vers l’objectif ambitieux de l’OMS visant à éliminer cette maladie d’ici 2030.
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