À cause d’un défaut de stérilisation de matériel, autour de 5000 personnes pourraient être infectées par le VIH ou l’hépatite dans les Hautes-Pyrénées.
Dans les Hautes-Pyrénées, environ 5000 patients ont réceptionné un courrier les conviant à effectuer un dépistage des hépatites B, C et du VIH.
Ils sont reliés par un point commun : avoir effectué des soins dentaires dans deux hôpitaux de la région. La raison de ces risques de contamination serait un défaut de stérilisation du matériel utilisé. Dans le contenu de la lettre reçu par ces personnes, le personnel de l’hôpital Tarbes-Lourdes temporise les faits, évoquant "un risque extrêmement faible de transmission de la maladie infectieuse". Le centre hospitalier demande aux personnes concernées de se tourner vers leur médecin qui pourrait leur "prescrire les tests de dépistages adaptés".
D’après un témoignage reçu par France 3 Occitanie, une des mamans d’un patient se sent à la fois "étonnée, en colère et apeurée". Pour une autre personne, c’est le temps passé entre la période de soin et la demande de dépistage qui la surprend. Selon ses dires, elle y est passée en 2006 : "ce qui m’interroge et m’a la plus grande surprise, c’est pourquoi, on est avertis 17 ans après. Ça serait un an ou deux, je veux bien, mais depuis 2006", s’interroge la patiente.
À travers le média occitan, la responsable qualité et la gestion des risques du centre hospitalier de Bagnères-de-Bigorre a donné quelques explications. D’après Séverine Lalanne, "ce courrier fait suite à une problématique nationale puisque c’est arrivé aussi à l’hôpital de Rouen et de Lyon. Le défaut de stérilisation concernerait des portes instruments rotatifs servant aux soins dentaires".
Elle rajoute que "ces portes instruments rotatifs, il faut qu’ils aillent en stérilisation. Ce qui était le cas, mais pas suffisamment, car les recommandations du constructeur indiquaient que d’aller au bout du processus abîmait l’appareil (...)".
Madame Lalanne a tenu à rassurer les personnes en affirmant qu’il n’y a pas de "cas avéré" mais ils ont "voulu se remettre dans les clous". Selon ses propos, l’Agence Régionale de Santé a suivi le processus et il a été décidé que c’était nécessaire de "rappeler les patients" malgré le fait que "le risque est très faible, voire nul".