Silvia Izquierdo/AP/SIPA
En août 2019, un sexagénaire est décédé de la rage en Haute-Vienne après avoir été mordu ou griffé par une chauve-souris.
Un homme est mort, le 29 août 2019, au CHU de Limoges après avoir été griffé ou mordu par une chauve-souris. Le sexagénaire était hospitalisé en juillet 2019 et tombé dans le coma avant de perdre la vie.
Le patient souffrait d’une inflammation du cerveau inexplicable nécessitant ainsi des analyses plus poussées. Grâce à un partenariat avec l’Institut Pasteur, les échantillons génétiques prélevés post-mortems ont révélé un European Bat LyssaVirus de type 1 (EBLV-1) ou lyssavirus de la chauve-souris européenne 1. C’est l’un des trois agents pseudo-virus de la rage. "On n’avait jamais eu un tel cas. C’est la première fois que cela arrive en France métropolitaine. Cela fait 35 ans que ce n’était pas arrivé au niveau mondial", a reconnu Laurent Dacheux, responsable adjoint du centre national de référence de la rage à l’Institut Pasteur.
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Depuis 2001, la rage est une maladie officiellement éradiquée en France. Selon Mr. Dacheux, le dernier cas sur les animaux non volants remontait à 1998. Toutefois, les chauves-souris en sont les principaux transmetteurs en France. "Le risque est connu et maîtrisé. Mais la population générale n’est pas vaccinée contre la rage. Il faut donc éviter de toucher une chauve-souris si elle est à terre. Si on est mordu, il faut se rendre immédiatement dans un centre de vaccination. On peut alors éliminer le virus avant qu’il n’atteigne le système nerveux central", a conseillé le scientifique.
Le problème reste encore l’absence de symptômes, car si le virus atteint le cerveau, c’est la mort assurée, précise Laurent Dacheux.
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