Jean-Francois Badias/AP/SIPA
Dans son rapport annuel diffusé jeudi 20 juin, le Haut conseil pour le climat a indiqué que pour la première fois en 2023, la France a connu un rythme de baisse de ses émissions de gaz à effet de serre.
Le Haut conseil pour le climat (HCC) a publié son rapport annuel jeudi 20 juin. Le journal Le Figaro indique que cette instance a salué l’accélération de la baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES) en France. Selon lui, le pays a connu, pour la première fois en 2023 (hors crise Covid), un rythme de baisse de ses émissions. Il a affirmé que si cette ampleur se maintient dans les années à venir, elle est cohérente avec une trajectoire de décarbonation permettant d’atteindre les objectifs pour 2030, soit une baisse de 55% des GES nettes par rapport à 1990.
La présidente du HCC, la climatologue Corinne Le Quéré, a souligné que c’est la première fois qu’on peut dire cela, et c’est encourageant. Désormais, "il faut consolider tout cela".
A noter que l’année dernière, les émissions ont reculé de 5,8% par rapport à 2022 pour atteindre 373 millions de tonnes équivalent CO2. Il s’agit d’une baisse quasi deux fois supérieure à celle enregistrée en moyenne chaque année entre 2019 et 2022. Donc, la France est sur la bonne voie pour respecter son budget couvrant la période 2019-2023 en termes d’émissions brutes. Selon la présidente, 16% des nouvelles immatriculations en 2023 étaient des véhicules électriques, ce qui représente 40 % de la baisse des émissions des véhicules particuliers.
Dans son rapport, le Haut conseil a lancé un appel à ne pas "relâcher les efforts" et s’inquiète du retard pris dans la publication de textes législatifs indispensables pour encadrer la trajectoire française. "L’action climatique est nécessaire, quel que soit le gouvernement", a-t-il souligné.
Lors d’une conférence de presse, la présidente a prévenu que ces actions sont "fragiles et les financements ne sont pas garantis dans le temps". Le HCC a ainsi pointé des politiques climatiques pas "suffisamment alignées" avec l’atteinte de la neutralité carbone en 2050. D’après Corinne Le Quéré, il faut un plan de régénération des forêts à plus long terme.
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