Le nombre d’IVG recensé en France a atteint son niveau le plus haut depuis 1990 l’an dernier.
Les résultats d’une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publiés ce mercredi mettent en avant une hausse des recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en France en 2022. Au total, 234.300 IVG ont été dénombrées l’an dernier. Ce chiffre est plus élevé comparé aux deux années précédentes, mais il a également augmenté par rapport à 2019, avec environ 7000 IVG enregistrées en plus. Selon le communiqué de la Drees, il s’agit du taux le plus haut depuis 1990 avec 16,2 IVG pour 1000 femmes en 2022, contre 157,7‰ en 2019.
Dans les détails, la tranche d’âge des 20-29 ans a le plus recours à l’IVG avec un taux de 26,9‰ pour les 20-24 ans et 28,6‰ pour celles âgées de 25 à 29 ans. Cette hausse a été constatée sur tout le territoire à l’exception de la Guadeloupe. Toutefois, l’étude met en lumière d’importantes disparités territoriales, rapporte BFMTV. En métropole, le taux de recours à l’IVG est de 15,7‰ contre 30,7‰ dans les départements et régions d’outre-mer. "En France métropolitaine, ils varient de 11,6 ‰ en Pays de la Loire à 22,6 ‰ en Provence-Alpes-Côte d’Azur", détaille la Drees. Dans les DROM, les taux varient entre 21,0 ‰ à Mayotte et 48,7 ‰ en Guyane.
En ce qui concerne les méthodes utilisées, plus d’une IVG sur trois (38%) réalisée en 2022 l’a été en dehors des établissements de santé. En outre, les femmes ont surtout recours à la méthode médicamenteuse, y compris en établissement de santé. Elle équivaut à 78% de l’ensemble des IVG au total, et 62 % de celles réalisées en établissement de santé. Il est à noter que depuis 2005, les villes, les centres de santé et centres de santé sexuelle autorisent les IVG médicamenteuses (opposées aux IVG instrumentales qui sont des interventions chirurgicales).
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