Pour la CLCV et UFC-Que Choisir, la hausse des tarifs de l’électricité de près de 6% préconisée par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) serait juridiquement infondée. Elles ont adressé un courrier à Emmanuel Macron pour qu’il empêche l’application de cette augmentation.
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) avait recommandé de hausser les tarifs de l’électricité de 5,9 %. La facture s’annonce donc salée pour les consommateurs résidentiels abonnés au tarif bleu d’EDF (25,6 millions de foyers), ainsi que des petits professionnels (3,2 millions). Mais, estimant que cette décision est malvenue en pleine crise du pouvoir d’achat, la CLCV et UFC-Que Choisir sont prêtes à tout pour empêcher son application.
Pour les deux associations, l’augmentation des tarifs de l’électricité est "inacceptable". La CRE a affirmé qu’EDF faisait face à une hausse de ses coûts d’approvisionnement à cause de l’envolée des prix sur le marché. Pourtant, la loi oblige à répercuter intégralement ces coûts sur les consommateurs, d’où une hausse des tarifs de près de 6%. Mais pour les deux associations, ces conclusions, qui s’appuieraient sur un avis de l’Autorité de la concurrence, seraient juridiquement contestables.
Dans une lettre adressée au Président de la République, la CLCV et UFC-Que Choisir ont écrit : "Monsieur le Président de la République (...), nos deux associations vous demandent de ne pas laisser le gouvernement suivre cet avis que nous considérons techniquement infondé et juridiquement contestable". D’après cet avis, les consommateurs vont subir une hausse de leur facture d’électricité "sans rapport avec l’évolution des coûts supportés par EDF". Ce dernier va donc pouvoir augmenter ses prix avec une croissance de 87% de sa marge, souligne les associations.
Si cette hausse des tarifs réglementés de l’électricité entre en vigueur, la CLCV et UFC-Que Choisir ont fait savoir qu’elles saisiraient le Conseil d’Etat. L’exécutif devrait se prononcer avant le 1er juin, souligne le quotidien 20Minutes.