Annoncé depuis quelques mois, le plan du gouvernement pour lutter contre le harcèlement scolaire a été dévoilé ce mercredi 27 septembre depuis Matignon. Que faut-il retenir ?
Entourée de plusieurs ministres, dont celui de l’Education nationale Gabriel Attal, la Première ministre a présenté, mercredi 27 septembre, un "plan d’action globale" de lutte contre le harcèlement scolaire. Ce plan tant attendu, qui était en gestation depuis le printemps dernier, a été dévoilé au public depuis Matignon. Avec empathie, Elisabeth Borne a affirmé : "Que vous soyez un élève victime de harcèlement, un parent désemparé face aux souffrances de son enfant, un enseignant ou un membre de la communauté éducative alarmé par certaines situations, vous n’êtes pas seuls."
Le gouvernement se fixe un objectif clair : "100% prévention, 100% détection et 100% solutions.", rapporte RTL. Il vise à protéger chaque enfant dans son environnement quotidien, en commençant par l’école et les activités sportives. Le constat est en effet alarmant, car en moyenne, deux élèves par classe sont victimes de harcèlement au collège.
Par ailleurs, les plus jeunes bénéficieront dès la rentrée 2024 de cours "d’empathie" obligatoires, visant à favoriser l’expression de leurs émotions et à mieux comprendre et respecter leurs camarades. Les élèves plus âgés auront, quant à eux, accès à un questionnaire anonyme pour libérer la parole, tandis que le personnel éducatif de chaque établissement sera formé pour détecter les signes de souffrance chez les enfants.
Cette démarche s’étendra aux clubs sportifs, où les éducateurs seront formés pour identifier et intervenir dans de telles situations, évitant ainsi des tragédies.
Parmi les mesures annoncées par le gouvernement figurent celles destinées à contrer le harcèlement en ligne, tenant compte de la réalité des smartphones et des réseaux sociaux, où le harcèlement peut persister 24 heures sur 24. Les harceleurs pourraient être exclus des réseaux sociaux tels que TikTok et Instagram, entre autres.
Le volet des sanctions ne sera pas en reste, car lorsque la prévention et la dissuasion échouent, des sanctions pénales pourront être appliquées. Un délit de "harcèlement scolaire" a été instauré, assorti de sanctions allant des stages de citoyenneté à des peines de prison pouvant atteindre dix ans. Ces sanctions pourraient être prononcées en cas de harcèlement ayant conduit un enfant au suicide.
Enfin, la Première ministre a annoncé une saisine "systématique" du procureur en cas de signalement, facilitée par une plateforme dédiée établissant un lien entre l’Éducation nationale et la Justice.
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