Après le tragique suicide de Nicolas, un adolescent ayant subi du harcèlement scolaire, le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a convoqué en urgence l’ensemble des recteurs d’académie le lundi 18 septembre.
L’objectif de cette réunion était de faire le point sur la prévalence du harcèlement scolaire dans les écoles à travers le pays, selon les informations du Parisien.
Gabriel Attal a débuté cette réunion en exigeant un "électrochoc à tous les niveaux". Il a souligné que leur rôle, en tant que représentants de l’académie, n’était pas de protéger l’institution à tout prix, mais de protéger avant tout les élèves et les enfants. Il a ajouté que lorsque des fautes étaient commises, il fallait avoir le courage de les reconnaître et surtout, le courage d’en tirer les conséquences.
Cette déclaration forte intervient peu après la révélation d’une lettre envoyée en mai par le rectorat de Versailles aux parents de Nicolas, qui s’était suicidé après avoir signalé des actes de harcèlement scolaire. Dans cette lettre, le rectorat ordonnait aux parents de cesser "les accusations concernant le supposé harcèlement subi par l’enfant" et les menaçait même de porter plainte.
La réaction au sein du gouvernement ne s’est pas fait attendre, Gabriel Attal ayant déclaré que l’Éducation nationale n’était "toujours pas à la hauteur" face au problème du harcèlement scolaire. Pour remédier à cette situation, le ministre de l’Éducation a lancé un audit dans tous les rectorats pour recenser les cas de harcèlement signalés au cours de la dernière année scolaire. L’objectif est de tirer des conclusions pour l’avenir en apportant des changements radicaux dans la manière de gérer ces situations problématiques, comme l’a expliqué Gabriel Attal. Les premiers résultats de cet audit devraient être communiqués au ministre de l’Éducation dans les quatre prochaines semaines.