Ces personnes, soupçonnées d’avoir harcelé en ligne et de manière concertée trois personnes (deux élus et un médecin) l’année dernière, comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Paris.
En 2021, deux parlementaires français et un médecin ont été harcelés moralement sur les réseaux sociaux, par des personnes antivax. Pendant plusieurs mois, le pôle national de lutte contre la haine en ligne enquêtait sur ce cyberharcèlement. Les investigations coordonnées par l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité (OCLCH), ont mené à l’interpellation de huit membres d’un groupe appelé "V-V" ou "Vivi", mardi 18 janvier.
Le parquet de Paris a précisé qu’il s’agit de 6 femmes et 2 hommes, âgés de 40 à 54 ans. Ils ont été interpellés en Moselle, dans le Rhône, la Seine-et-Marne, les Hauts-de-Seine et le Finistère, et placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête. Ces personnes seront jugées au tribunal correctionnel de de la capitale pour harcèlement moral en ligne, de manière concertée. Pour ces faits, ils risquent jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.
Les membres du groupe "V-V " ou "Vivi" se décrivent comme des "guerriers". Ils dénoncent un "chantage vaccinal", estimant que "le véritable virus est le gouvernement et le système qui tuent les personnes et détruisent la société". Sur les réseaux, ils laissent des commentaires sous les messages des personnes visées au lieu de publier des contenus. Pour éviter la détection de Facebook, ils utilisent des orthographes légèrement modifiées, relatent les médias.